© Marie Lhomet

Très inspirée par la culture japonaise, par ses croyances, par son artisanat d’art qui fait la part belle au soin du détail, à la création fait main, aux techniques ancestrales qui obligent à prendre son temps, Marie Lhomet nous présente, comme une référence aux kimonos japonais, son costume nommé « Corps de papier », seule représentation évoquant l’humain de cette exposition. Chaque matériau utilisé pour ce costume a des propriétés et des bienfaits. La chemise prend la forme anatomique d’un corps fait en papier de lin. Pour teindre son costume, l’artiste a utilisé du kakishibu, une substance traditionnelle japonaise fabriquée à partir de la fermentation du kaki. Il est utilisé depuis des siècles au Japon pour ses propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires et imperméabilisantes. Le papier ainsi teint devient résistant à l’eau et peut être utilisé pour la fabrication de parapluies et d’éventails. Pour donner l’impression de vaisseaux sanguins, l’artiste a ajouté de la ficelle de lin rouge. Certaines légendes japonaises se plaisent à dire que chacun d’entre nous possède un fil rouge qui sort de son corps et qui pourrait s’emmêler avec celui d’une autre personne, reliant ainsi nos deux coeurs. Un parfum a été créé par l’artiste et artisane parfumeur Misia-O pour ajouter une facette olfactive au propos de Marie Lhomet.