© Francesca Beltran

Le travail d’Elisabeth Leerssen est en partie consacré à la recherche et au développement de nouveaux procédés de production, qui incluent des matériaux renouvelables, durables ou recyclés. Son studio est aujourd’hui capable de réaliser des impressions textiles à base de matériaux naturels, comme des tanins d’écorce glanés parmi les chutes d’ébénistes ou dans la forêt. Cette ressource « de cueillette » est travaillée pour être utilisée en sérigraphie. Cette technique d’impression permet de jouer à l’infini avec l’entrecroisement des trames et des lignes. Les gammes chromatiques obtenues sont ainsi spécifiques à un environnement, une région, ce qui leur donne leur beauté et leur singularité. Pour recontextualiser ce travail, rappelons-nous qu’aujourd’hui, les encres de sérigraphie sont soit issues de la pétrochimie, soit réalisées à base de couleurs minérales extraites des sols.